#Mémoire #Izieu #Ain Située dans l’Ain, dans un cadre isolé et champêtre, la villa Anne-Marie à Izieu a servi de refuge à 105 enfants #juifs âgés de 3 à 16 ans, entre mai 1943 et le 6 avril 1944
L'exposition « Paroles et dessins des enfants de la maison d’Izieu » rassemble près de 150 photographies, documents d'archives et dessins d'enfants réalisés par les pensionnaires de cette colonie qui leur servit de refuge pendant la Seconde Guerre mondiale.
Située dans l’Ain, dans un cadre isolé et champêtre, la villa Anne-Marie à Izieu a servi de refuge à 105 enfants juifs âgés de 3 à 16 ans, entre mai 1943 et le 6 avril 1944, jour de la rafle ordonnée par Klaus Barbie. Les 44 pensionnaires et les 7 animateurs qui s’y trouvaient ont tous été déportés et assassinés, à l’exception d’une monitrice qui a survécu.
Originaires de toute l’Europe, nombre de ces enfants avaient auparavant connu l’internement dans les camps de la zone sud, puis l’accueil dans différentes maisons de l’Œuvre de secours aux enfants. L’exposition montre la vie à la maison d'Izieu dans l'Ain où les enfants trouvèrent le réconfort physique et psychologique d’une vie rythmée par l’école, les tâches domestiques, les promenades, les jeux et divers moments festifs. L’éducation artistique est particulièrement importante, d’où l’organisation de nombreuses activités théâtrales, concours de chants, récitals de poésie, ateliers d’écriture et de dessin.
Consciente du danger qui planait sur les lieux depuis l’occupation de la zone italienne par la Wehrmacht, la directrice de la colonie, Sabine Zlatin, était absente lors de la rafle, préparant la dispersion de la colonie. À son retour à Izieu, elle a préservé ce qu’elle pouvait des dessins, lettres ou petits mots abandonnés, autant de témoignages de vies enfantines brusquement interrompues.
Cette exposition est organisée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, dépositaire des archives de Sabine Zlatin, et la Maison d’Izieu – mémorial des enfants juifs exterminés. Outre des documents d’archives et des photographies, elle présente de nombreux dessins d’enfants, notamment des histoires crayonnées sur de longues bandes de papier projetées lors des veillées selon le principe de la lanterne magique.