I just finished Stuart Ritchie's jaw-dropping book "Science Fictions" which exposes the deleterious effects of fraud, bias, negligence and hype on the constitution of scientific knowledge. Of course this is a a deplorable but all-too-familiar observation, however the book brings a new level of detail. (1/3)

Another two cents about this book: reading the stories of scientific misconducts, and in particular of fraudsters who were supported by their institutions against all evidence (for example Paolo Macchiarini at Sweden's Karolinska Institutet en.wikipedia.org/wiki/Paolo_Ma) reminded me of the way universities also cover up sexual harassment cases almost systematically... It is interesting (and depressing) to see how the "cover up culture" in academia goes way beyond sexual violence at work and seems to include in fact any types of wrongdoings.

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Je continue sur le sujet des similarités entre le traitement des violences sexuelles au travail et celui des fraudes scientifiques. 

Une ressemblance frappante entre les deux est la réticence exprimée dans l'un et l'autre cas par certains de mes collègues face aux politiques et outils visant à faciliter le signalement de comportements inappropriés ou de suspicions de fraude. Pour les violences sexuelles au travail on pense par exemple à la mise en place de cellules d'écoute au sein de l'université, pour les fraudes scientifiques il s'agit notamment de PubPeer ou autres outils similaires. (1/5)

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Dans les deux cas j'ai entendu dans mon entourage académique bon nombre de réactions du type : "si on facilite les signalements il y aura plus d'innocents accusés à tort". Il s'agit d'un raisonnement courant mettant en avant l'importance de la spécificité (ne pas risquer de dénoncer tant qu'un soupçon de doute persiste) au dépends de la sensibilité (plus on facilite la prise de parole, plus les situations de violence ou harcèlement sexuel et sexiste seront détectées tôt ou évitées). (2/5)

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@CeNestQuUneTheorie a décrit en détail le fonctionnement et la généralité de ce "compromis" sensibilité/spécificité au travers de plusieurs exemples dans un article de blog : zet-ethique.fr/2021/02/13/des-. (3/5)

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Bien sûr, éviter que des non-cas soient considérés comme des cas peut sembler un enjeu tout à fait légitime quand la réputation de personnalités scientifiques est en jeu, mais il faut avoir conscience du fait que, pour un "système de détection" donné, il rentre mécaniquement en opposition avec l'autre enjeu : permettre aux vrais cas (de fraude ou de harcèlement) d'être identifiés et traités. (4/5)

A titre d'exemple, certains de mes collègues se sont émus lorsqu'une enquête interne pour harcèlement à été ouverte au sein de notre établissement (avec création d'une adresse mail permettant de recueillir les témoignages relatifs à la personne mise en cause), arguant que cela compromettait la présomption d'innocence. Pourtant cette procédure est non seulement tout à fait légale mais également absolument nécessaire : comment imaginer sans cela recueillir des preuves pour ensuite évaluer la gravité de la situation et la nature de la sanction disciplinaire? (Dans cet exemple, ce type de discours s'appuie bien sûr également sur la tolérance sociale qui entoure et cautionne ce genre de violences). (5/5)

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