À la pour 3 jours, et principalement à la "Cité de la science", grand chapiteau où les conférences s'enchaînent toute la journée. Ici @vdelattreinrap de l'INRAP parle d'archéo-antropologie des grandes épidémies

En parallèle, des mini-confs sur des sujets scientifiques très variés, depuis l'IA jusqu'à la virologie. Grande affluence, le public est debout.

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Toujours à @clairemathieu décrit le fonctionnement et les enjeux de chatGPT devant un auditoire nombreux et réactif. Cet enthousiasme pour les conférences scientifiques, ça fait plaisir !

Troisième jour de la avec, entre autres Étienne Klein, devant un parterre captivé. Même si je n'adhère pas à ses constats sur l'état des rapports entre science et société ("aujourd'hui on a l'impression que si on dit e=mc2 on va se faire traiter de colonialiste intellectuel", hum...) c'était à nouveau de la très bonne vulgarisation, comme tous les autres intervenants et intervenantes que j'ai pu voir.

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@leovarnet
Le rapport de l'Académie des Technologies
academie-technologies.fr/wp-co
coïncide largement avec les sujets abordés dans exposé et questions, sauf 2 questions très intéressantes posées dans la salle. Voici la 1e.
Sur l'enseignement: la question qui inquiète n'est pas tant "comment évaluer les élèves?" que "comment former les élèves?" - comment leur apprendre à faire l'effort de lire des textes, choisir ce qui est important et le synthétiser, alors qu'il peuvent déléguer cette tâche ?

@leovarnet Contrairement au calcul mental ou à la belle écriture, cet apprentissage de la "digestion du savoir" n'est-il pas un élément essentiel de la formation de l'esprit, qu'on ne peut se permettre de reléguer à une place secondaire dans l'éducation ? La digestion du savoir s'apprend, mais elle requiert un effort intellectuel soutenu. Il est tentant pour les élèves, même en classe, de le court-circuiter avec leur téléphone et l'utilisation de ChatGPT, à qui ils délèguent le travail à faire

@leovarnet C'est d'autant plus tentant qu'à leur stade de la formation, le résultat produit par ChatGPT sera typiquement meilleur que ce qu'ils auraient pu faire par eux-mêmes.
Hier je ne savais que répondre. Ma vague proposition sans conviction était: faire prendre conscience aux élèves que lorsqu'ils délèguent le travail à faire à leur téléphone, ils vont contre leur propre intérêt en n'apprenant pas ce qu'ils auraient pu apprendre par le travail.

@leovarnet Aujourd'hui je pense à une autre réponse possible : privilégier le travail oral. Cette lecture critique des textes, cette mise en correspondence de textes différents, ces analyses, etc, il doit être possibe d'imaginer des façons de le faire qui sont basées sur un travail oral.

@clairemathieu tout à fait d'accord : contrairement au calcul mental rendu caduc par la généralisation de la calculatrice, dans le cas de la dissertation de philo l'important n'est pas tant l'exercice en lui même que les capacités de raisonnement qu'il implique... Si cet exercice est menacé par chatGPT il semble donc nécessaire de trouver une autre approche.

@clairemathieu (Ceci dit, en pratique, je vois mal le Ministère de l'Education nationale actuel mettre en œuvre les moyens nécessaires pour réformer l'organisation de l'enseignement en faveur d'exercices basés sur l'oral... Cela demanderait de d'augmenter radicalement le nombre d'enseignants par élève je suppose...)

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